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G L O S S A I R E



 

 

 



    Les définitions qui suivent sont des points de repère. Toute définition opérant inévitablement une réduction, nous essayons de l’effectuer à partir de l’extraction d’un continuum signifiant, sans opérer une séparation nette par rapport à celui-ci. D’autre part les noms désignant le plus souvent le résultat d’un procès (indiqué par le verbe) - résultat qui est une substantification, support d’une d’hypostase possible -  ce qui est une autre forme de réduction, nous essaierons de refludifier le discours en évitant toute fixation-condensation favorable au devenir ontosique.



 

Abstraïser:

    Action de séparer pour détacher des données d'une réalité, d'un phénomène donné, pour permettre le développement d'un autre qui peut se manifester en tant qu'institution ( État par  exemple), ou le déploiement d'une entité, ou en renforcer une préexistante (dieu par exemple).


    Toutefois l’abstraïsation se distingue de l’abstraction en ce sens que dans celle-là la séparation par rapport à la totalité se manifeste de façon incomplète en une ébauche qui peut avorter et que, dans le cas d’un transfert d’un domaine à l’autre, la totalité réceptrice n’est pas niée. Autrement dit elle ne conduit pas à l’autonomisation ce qui est le cas avec l’abstraction.

 

     Le mode de connaître, libéré de la séparation et de la répression, implique d’abstraïser un ou des éléments de la réalité, de les mettre en saillie, afin de pouvoir en faire une investigation détaillée, sans perdre la  présence de la totalité, ni la nôtre.





Advenir:


     Procès par lequel on accède à la plénitude de ce à quoi on désirait parvenir.



 

Agir:


     Modalité du mouvement chez l’homme et chez la femme – s’exprimant dans un comportement – qui implique l’union de la pensée et de l’action. La pensée apparaît ici en tant qu’énergie. Sans pensée, on ne peut pas agir; on est seulement automate, ou dominé par un  "autrui".



 

Aliénation:

    Procès au cours duquel ce qui était propre devient autre, étranger. Le caractère négatif, nocif de ce phénomène découle du fait que l’autre recèle une dimension antagonique à soi, à ce qui nous est propre.

 

     «Au mouvement de séparation-scission (…) se relie celui d‘autonomisation (Verselbstständigung) des produits engendrés par l’activité humaine, celui des rapports sociaux qu’elle a engendrés. Elle s’accompagne aussi d’une depossession-expropriation (Enteignung) tandis que l’extériorisation (Veräusserung) des capacités au cours de la manifestation (Ausserung) de l’être humain est en fait dépouillement (Entäusserung). Il y a simultanément une extranéisation (Entfremdung) due au fait que les produits deviennent étrangers aux producteurs et ceux-ci à leur communauté. Le mouvement résultant est une interversion-renversement (Verkherung) qui fait que les choses deviennent sujets (Versubjektivierung) et les sujets des choses (Versachlichung) ce qui constitue la mystification dont le résultat est le fétichisme de la marchandise ou du capital qui fait que les choses ont les propriétés-qualités des hommes.»

 

     Cet ensemble de procès implique qu’à la fin soit engendrée une « figure » hostile à la personne qui a opéré; ce qui implique également l’existence d’un mécanisme dont hommes et femmes ne sont pas conscients et qui tend à inverser le but de ce qu’ils se proposent d’atteindre. Ainsi ils se trouvent enfermés, piégés, dans un devenir qu’ils voulaient éviter. Par là, l’aliénation s’apparente à la folie. L’ensemble de ses phénomènes constitutifs relèvent de la spéciose-ontose.

         

 

 

Anthropomorphose:

 

        -   de la divinité. Métamorphose du numen (du sacré) en une figure humaine. Elle s’accompagne d’une divinomorphose affectant originellement l’unité supérieure représentante de la communauté abstraïsée devenue Etat sous sa première forme. Ultérieurement elle peut concerner les mystiques.

 

       - de la propriété foncière. Phénomène exposé par K. Marx dans «Critique de la    philosophie de l’Etat de Hegel» où il affirme en particulier que ce n’est pas l’homme qui hérite de la propriété foncière mais l’inverse. Cette anthropomorphose est l’expression suprème du phénomène de fonciarisation, du culte de l’autochtonie, de la mystique du sol. Son complémentaire, d’après K. Marx, est une zoomorphose des hommes et des femmes. On pourrait ajouter une chtonisation, compulsion à revenir à ce qui est posé comme fondement, comme origine: la terre en tant que sol (l’inhumation en serait un support) et "mystique" de celui-ci.

 

        - du travail. Phénomène qui s’impose lors de la dissolution du mode de production féodal avec autonomisation de la forme féodale et émergence de l'artisanat. Elle s'exprime à travers le grand mouvement artistique commençant dans les Flandres et en Italie, avec l’émergence de la figure de l’ingénieur, avec l’affirmation de la philosophie du faire. Elle est une des composantes de la genèse de la science expérimentale.

            Son influence se fait sentir au sein du mouvement socialiste particulièrement chez ceux que K. Marx appela les socialistes ricardiens, chez J.P. Proudhon, au sein de la Première Internationale et se retrouve effectivement chez K. Marx, F. Engels dans leur exaltation du travail posé comme une activité spécifiquement humaine. Elle se retrouve dans le désarroi qu’engendre ce qui est nommé actuellement la fin du travail.

              Son complémentaire est la dépendance par rapport au travail à un point tel que l’homme est défini essentiellement par lui et ne peut se comprendre qu’à travers lui; on a l’Homo faber et l’exaltation de la technique, de l’humanisme ainsi que de l’activisme et du mouvement (le mouvement est tout).

 

           - du capital. Phénomène qui fait que le capital devient homme, "a human being" selon K. Marx. Son complémentaire est la capitalisation des hommes et des femmes tendant à devenir des objets techniques, immergés dans l’immédiateté du capital, qu’on peut percevoir aussi comme son immanence.

 

 

 

Attachement :

    Forme ontosique de la recherche de la mise en continuité. Il manifeste la peur de l’abandon.



 

Autonomisation :

     Procès au cours duquel les déterminations originelles d’un phénomène deviennent inopérantes. Procès ontosique visant à échapper à la dépendance parentale et qui tend, inévitablement, à réactualiser la séparation.

 



Capital :

     Il est défini à partir de l’œuvre de K. Marx: la valeur parvenue à l’autonomie et pouvant se perpétuer (se pérenniser) du fait de l’assujettissement du mouvement social, au travers de la domination du rapport salarial (soumission du travail au capital).

 

 

 

Certitude :

     Adhérence à l’éternité.



 

Charge :

     Elément inconscient, "surnuméraire", transmis lors d’un discours et affectant l’autre de données qui ne le concernent pas. L’autre opère alors comme support pour dire quelque chose qui "travaille" inconsciemment le locuteur, la locutrice. La charge est liée à une remontée et au déversement.

 

 


Cheminement :

     Mode selon lequel un homme, une femme, progresse, c’est-à-dire avance, dans la réalisation de ses potentialités, en relation avec ses semblables, avec le monde interrelationel, dans la nature, dans le cosmos.


     Le cheminement n’implique pas la nécessité d’emprunter une voie bien définie, souvent préétablie. À l’heure actuelle, pour ceux, celles, qui veulent émerger, il implique fondamentalement l’abandon de ce monde.



      La nécessité de l'inversion nous a conduit à préciser comment y parvenir: un cheminement actualisé, affranchi du temps particulièrement du passé, c'est-à-dire Cheminer.




 

Combinatoire et combinisme.


    Combinisme: théorie et comportement – théorie et pratique ne sont pas séparées - dont le fondement est la combinatoire. Cela implique que le réel résulte de la mise en place de celle-ci, et que la présentation de celui-ci, son exposition implique une combinatoire d’épistémés, même très anciennes, et une combinatoire de pratiques. Celles-ci se présentent comme des manipulations dans son sens le plus général qui englobe l’expérimentation scientifique comme le bricolage, donc tout l’arsenal technique produit au cours de milliers d’années. Il ne peut y avoir de combinatoire que s’il y a coexistence, tolérance, permissivité, jeu, mise en jeu ou mise en scène ; que si chaque élément a un certain jeu ; d’autre part sont nécessaires la transparence, l’adaptabilité, et son complémentaire la sélection, ce qui implique également l’obsolescence pour le renouvellement de la combinatoire, et l’illusion du progrès, de même que l’imagination, l’innovation. Le tout est possible, et surtout probable, s’impose grâce aux réseaux et à la communication, agents essentiels de la mise en mouvement de la combinatoire et de sa réalisation.

 

     La combinatoire est en quelque sorte despotique: elle englobe tout, récupère tout, même les valeurs. C’est le jeu du capital devenu pleinement autonome, privé de substance, d’intériorité (anthropomorphisation autonomisée), qui se prête à tout grâce à l’expansion de la communication qu’hommes et femmes appréhendent en tant que valeur afin de pouvoir encore se situer dans leur monde. Toutefois la combinatoire ne peut-être effective que si les agents et agentes ont confiance en la dynamique qui, en définitive, est épiphanisation du mécanisme infernal. Un impératif moral domine le tout, même s’il n’est pas dit: il faut combiner pour s’adapter et, pour cela, on doit se dépouiller de tout ce qui, en nous, peut inhiber la communication, moteur de la combinatoire.

 
     Les phénomènes vitaux sont interprétés, vécus, à travers la combinatoire. Ex: la sexualité. On combine  pour exister.





Communisme


     "Le communisme n'est pas un nouveau mode de production, il est l'affirmation d'une nouvelle communauté. Il n'est pas non plus une nouvelle société" (Errance de l'humanité, mai 1973) En outre, comme l'a montré K. Marx, en particulier dans les Grundrisse, ce qui s'impose originellement ce sont des communautés diverses. C'est ce que l'espèce doit et tend à rétablir, grâce à une immense inversion. En conséquence mieux vaut abandonner ce concept et, en outre, il est préférable d'utiliser gemeinwsen à la place de communauté. D'autre part, mieux vaut dire je veux vivre communautairement que: en communauté. Cela préserve la spontanéité du phénomène et évite de le figer .


        J'ajoute que désigner un mouvement par le mot communisme, c'est faire de celui-ci une hypostase.





Compartimentation :

    Phénomène intervenant dans celui plus vaste de la réduction. Cela consiste à opérer des discontinuités dans la personne afin, fondamentalement, d’inhiber la généralisation de la souffrance.

 



Confusion :

     Le désir de fusion avec l’autre (être humain-féminin ou entité quelconque) entre dans le domaine de ce concept et s’ajoute au contenu habituel de celui-ci.





Connaissance:


      La connaissance est la présentation-exposition de la réalité affectant l'être humain, l'espèce. Elle est donc modifiée en fonction des bouleversemens que celle-ci subit.

     

         La représentation implique le surgissement de la discontinuité entre l'être et sa réalité et la mise en place de diverses médiations pour la retrouver, instaurant une dépendance par rapport au discontinu, source d' inquiétude.


   





Conscience :

     Formation résultant de l’action de la répression parentale.



 

Cosmos :

    Désigne la totalité éternelle et sans limite.



 

Déjouement :

     Conduite par laquelle on essaie de ne pas rejouer (refaire ce qu’on a déjà fait, ou ce qu’ont fait nos parents).



 

Déréliction :

     Concept d’origine théologique: état de la créature abandonnée de dieu. Elle exprime la dépendance totale et la perte de tout soutien, de tout repère. Les concepts de Hilflosigkeit (S. Freud), de Geworfenheit (M. Heidegger), de Loneliness (H. Arendt) peuvent se traduire par déréliction. Le résultat de la crise de la présence d’E. de Martino est un état de déréliction.

 

 


Détournement :

     Concept forgé par les membres de l’Internationale Situationniste, et qui eut une très grande vogue à partir de 1968. Je considère qu’il connote quelque chose de commun avec celui de S. Freud de Verführung, traduit par séduction. Le détournement fondamental, opérant une empreinte qui pourra être réactivée et induire des rejouements, consiste dans le fait que les parents détournent l’enfant de sa naturalité afin qu’il s’adapte au monde hors nature, artificiel. Dans la dynamique ontosique, il s’accompagne ensuite d’un renversement des données.

 



Déversement :

    Phénomène inconscient où l’individu tend à expulser le trop plein en lui causé par la rétention. Il conditionne souvent la charge.

 

 

 

Domestication :

     "La domestication, qui s'est réalisée quand le capital s'est constitué en communauté matérielle, a recomposé l'homme que, au début de son procès, il avait détruit-parcellisé" (1973).


     Les éléments de cette domestication, qui commence bien avant le surgissement du capital, sont à rechercher dans les phénomènes de séparation d 'avec le reste de la nature et dans la répression parentale.



Dyade:


        La plus petite unité de base de l'espèce n'est pas l'individu, homme ou femme, mais la dyade homme-femme car, potentiellement, elle recèle l'enfant, donc le devenr de l'espèce. Cela est vrai pour toutes les espèces sexuées. En outre tout individu possède potentiellement en lui-même la puissance de la dyade, sinon il ne pourrait pas y avoir continuité entre les membres de l'espèce.


               Cette structure dyadique se retrouve en fait dans l'organisation du monde: le haut affirme potentiellement le bas et réciproquement et cela vaut pour tous les contraires.



               Au cours de son errance et de son devenir dans l'artificialité, l'espèce a été amenée, pour être compatible avec ce qu'elle vivait,  à créer des dyades artificielles comme le couple amitié-inimitié.

              

 

Échappement :


    "Autrement dit, pour parvenir à s’imposer, à dominer réellement, le capital a dû s’emparer de la production – réalisation de la domination substantielle (réelle) au sein du procès de production immédiat – puis de la circulation et fonder ainsi son propre procès global, ce qui lui permet d’accéder à la domination substantielle (réelle) sur la société par suite également du remplacement des antiques présuppositions par les siennes propres. Maintenant il n’est plus astreint, pour être, d’opérer le détour par la sphère strictement productive."

 

 

 

Émergence :

     Phénomène qui s’opère particulièrement au sein d’une phase de dissolution. Elle s’affirme au travers d’un saut qualitatif et se caractérise par l’apparition de déterminations nouvelles.

 



Empreinte :

    Concept créé par K. Lorentz , repris amplement par A. Janov. C’est la trace mnésique laissée par un traumatisme qui peut ultérieurement être activée, ce qui entraîne des rejouements. R. Hubbard désigna quelque chose de similaire avec son concept d’engramme.



 

Èpistémé :

     Ce qui permet d’organiser un savoir en vue d’un télos cognitif. Réflexion sur ce savoir pour en déterminer la validité, l’opérationnalité. 

 

 

     

Équivalent général :

    C’est ce qui résulte d’un phénomène d’exclusion d’un élément d’un ensemble qui, dès lors, va pouvoir représenter n’importe quel élément de cet ensemble. K. Marx a mis ceci en évidence en ce qui concerne l’argent (valeur), mais c’est valable pour toutes les valeurs. L’exclusion s’accompagne d’une élection. Dit autrement, ce qui est exclu devient élu, érigé au rang d’unité supérieure qui fonde et représente. Les concepts sont, en général des équivalents généraux. Ainsi l'Homme est un équivalent général. Il présuppose l'exclusion d'un type d'hommes donné - celui déterminé par le surgissement du mode de production capitaliste - qui va tendre à représenter tous les types d'hommes possibles (ayant existé et existant encore). Ceci apparaît nettement quand il est question des droits de l'Homme.



 

Errance :

    Mode de se comporter de l’espèce se séparant du reste de la nature. Recherche d’une place, d’une fonction et d’une justification à la situation où elle s’est mise et se met, afin d’avoir des repères de vie pour justement ne pas errer (éviter un rejouement).



 

Escamotage :

    Dynamique qui fait disparaître une donnée importante tout en donnant, souvent, l’impression d’en tenir compte.



 

État :

    Ne peut se définir, originellement, qu’au travers de l’exposé du procès d’abstraïsation de la communauté qui engendre une unité supérieure (pharaon, lugal, roi des rois, etc) qui représente la totalité de celle-ci. C’est le surgissement de l’État sous sa première forme qui s’effectue en même temps que se met en place le mouvement de la valeur dans sa dimension verticale (procès de valorisation). Simultanément s’opère une anthropomorphose de la divinité et une divinomorphose de l’unité supérieure, et la religion s‘instaure. Ultérieurement s’impose une seconde forme déterminée par le mouvement de la valeur en sa dimension horizontale, phénomène ne pouvant pas se réduire uniquement au domaine économique. Fondamentalement l’État, au travers de ces diverses formes, développées à partir des deux première sus-indiquées, tend à définir l’homme, la femme, à les enfermer dans ses déterminations.

 



État hypnoïde et État hystéroïde :

    Lors de la réinstauration de la situation dérivant du traumatisme, phénomène passif, inconscient, comparable à une hystérésis, dû au blocage initial, et à la tendance à achever un  phénomène, l’état hypnoïde et celui hystéroïde  se manifestent  soit ensemble, soit séparément. Le premier est comparable à l’état où se trouve la personne hypnotisée, le second est composé de diverses douleurs organiques.



 

Éternité :

     Qui n’a ni commencement, ni fin. Mode d’être du cosmos (son épiphanie). Tout ce qui a eu un commencement ne peut pas devenir éternel. En ce qui concerne l’homme, la femme il, elle, pourrait devenir immortel, immortelle; en ce qui concerne un phénomène il peut atteindre une pérennisation. Ainsi, c’est une erreur que de parler de l’éternisation du capital; il s’agit de sa pérennisation.



 

Être-avoir :

     Il semblerait  bien que l’être soit en réalité une réduction de l’avoir. L’avoir est l’expression-manifestation de la participation. La perte des participations (de ce à quoi il, elle, participe) réduit l’homme, la femme, à un être. En conséquence, pour retrouver la totalité, l’être doit acquérir tant sous forme "matérielle" que "spirituelle" ce dont il fut dépossédé. D’une certaine façon l’avoir est isomorphe à l’immanence, et l’être à la transcendance. En conséquence j’indique être-avoir pour signifier le retour à la participation où  la femme n’est plus dissociée, où l'homme n'est plus dissocié, mais se trouvent  et se meuvent l'une et l'autre dans la plénitude.



 

Extractance :

     Tendance à faire ressurgir le transcendant, à l’extraire de l’immanence ; à extraire  dieu de son évanescence.

 



Folie :

    Stade limite de diverses perturbations psycho-somatiques profondes. Elle peut se présenter sous deux modalités, deux formes d’enfermement. L’enfermement en soi-même, l’ipséisation, l’enfermement en l’autre, l’aliénation. Entre ce qui nous est propre (das Eigne) et ce qui nous est étranger ou autre (das Fremde) il n’y a pas simplement conflit comme l’affirma O. Gross (et avant lui M. Stirner ainsi que dans une certaine mesure, S. Kierkegaard), mais une complémentarité où l’autre peut apparaître comme le sauveur à qui on doit s’identifier.



 

Fonciarisation.

      Dynamique économico-sociale qui pose la propriété foncière comme l’élément déterminant pour l’accession au pouvoir, car c’est elle qui permet de fonder une classe dominante.



 

Gemeinwesen :

    Concept très utilisé par K.Marx et par G.W.F. Hegel. Il n’indique pas seulement l’être commun, mais aussi la nature et l’essence communes (Wesen). C’est ce qui nous fonde et nous accomune, participant au même être, à la même essence, à la même nature. C’est le mode de manifestation de cet être participant.

 

     Je puis ajouter une interprétation personnelle  au sujet de gemein. Ge est une particule inséparable qui exprime la généralité, le commun, le collectif. Mein indique ce qui est individuel: mien. Ainsi affleure sous-jacente, l'idée d'une non séparation entre ce qui est commun et ce qui est individuel; ce qui implique le concept de participation où l'on se perçoit soi dans un tout qui est comme consubstanciel.

      La gemeinwesen se présente donc comme l'ensemble des individualités, la communauté qui résulte de leurs activités dans la nature et au sein du monde créé par l'espèce, en même temps qu'elle les englobe, leur donnant leur naturalité (indiquée par wesen), leur substance en tant que généralité (indiquée par gemein),  dans un devenir (wesen).

 

 

 

Hantise :

    Ce concept signale deux phénomènes: être habité, envahi, et subir une greffe (être enté).

 



Haptogestation :

    Phase du développement de Homo sapiens qui s’effectue après la naissance et dure environ jusqu’à deux ans. A. Montaigu a parlé d’extérogestation. J’ai préféré, en me référant à Frantz Veldman, créateur de l’haptonomie, parler de haptogestation.

 



Haptoévolution :

     « … avec le phylum Homo, s’impose une autre évolution (la haptoévolution) qui  se caractérise par la production d’organes qu’on peut dire externes au corpus organo-psychique. Ces organes sont les outils au sens large qui permettent une mise en continuité de l’espèce avec son environnement ».

 



Immédiateté:

    Ce qui se présente à nous. Elle peut être l’expresion de la spontanéité, de la continuité.

 

 

 

Immédiatisme :

    Concept forgé par A. Bordiga qui exprime l’enfermement dans l’immédiat.



 

Inchoation :

    Situation où l’on est sur le point d’effectuer quelque chose, donc d’entrer dans une dynamique donnée. Elle peut tendre à se pérenniser par suite de l’ontose.

 

 

 

Inconscient :

    Formation résultant de l’action de la répression parentale.

 

 

 

Individualité :

    Aptitude à se poser en tant que moment d’émergence et qu’unité perceptible du phénomène vie. Pour tendre à éviter toute réduction, je parle d’individualité-gemeinwesen pour signifier qu’il n’y a pas séparation entre les deux, a fortiori d’opposition. L’individualité a la dimension gemeinwesen, du fait même de son  émergence, non suivie d’une séparation, mais du maintien de la participation au phénomène vie.

 

 

Inimitié :


    Dynamique par laquelle "l'autre" est utilisé comme support pour présentifier l'ennemi et, de là, initier le déploiement de diverses violences.


      L'ennemi peut être transitoire, dans le jeu, dans les débats, dans toutes les formes de concurrence.


      Elle fonde le comportement de l'espèce coupée de la nature.


 

Instinct :

   Il est l'expression de la naturalité et se présente comme un ensemble de connaissances, que nous acquérons dés la conception et la formation de notre être (embyryogenèse et fœtogernèse), qui nous permettent d'accomplir notre procès de vie. Il ne se réduit pas à l'inné parce qu'il s' "accroît", par un procès inconscient , au cours de notre vie, ce qui nous rend apte, à condition de rester en continuité avec notre naturalité, d'accomplir notre procès de vie dans un milieu en devenir. Grâce à ce procès inconscient, l'individualité (et donc l'espèce) augmente son acquis et le transmet à ses descendants.

 

 

 

Invariance :

     Concept d’origine mathématique, utilisé par A. Bordiga pour caractériser le marxisme. Diverses approches en sont possibles mettant en évidence une permanence au sein d’un devenir. Dans une certaine mesure elle signale l’impossibilité de la perte et peut, de ce fait, opérer comme support pour une affirmation ontosique.

 

 

 

Inversion :

   Désigne la mise en place d’un devenir contraire à celui effectué jusqu'à nos jours, comportant en particulier: sortie de la nature, répression, refus, abstraction, émeutes (soulèvements, révolutions) mais aussi guerres et paix. Elle n'est pas un détournement de ce qui fut détourné et n'est pas un retour au moment où ceci s'est imposé. Non, car c'est à partir du potentiel gemeinwesen en nous ici et maintenant et en la communauté de ceux et celles qui convergent et participent, que cela s'effectuera. Il ne s’agit donc pas de retourner à une phase antérieure, à un comportement ancestral, mais d’accéder à quelque chose en germe en nous, en l’espèce: la naturalité profonde qui a toujours été réprimée, en grande partie occultée, ainsi que la continuité avec tous les êtres vivants, avec le cosmos.

 

 

 

Kairos :

     Il désigne le moment favorable pouvant être le support  d'une révélation, d'une illumination individuelle ou collective, ou d'une mise en mouvement, d'une intervention de vaste ampleur, d'un soulèvement. Il apparaît comme une "brisure" du temps où s'impose une sorte de dilatation de la durée  permettant l'irruption d'un possible au sein d'un enfermement, d'un blocage.En lui s'articulent le surgissement de l'imprévu et sa négation, dans la mesure où il fut pensé, désiré, rêvé, au sein d'une dynamique déterminée par la nostalgie et l'utopie. La recherche du kairos suscite la dépendance du fait de son attente et du fait de la recherche de signes pouvant permettre de prédire son surgissement.

 

 

 

Libération :

     Mouvement qui permet l’élimination d’entraves, de limitations. Elle peut se traduire par une dépossession si, simultanément, il n’y a pas émergence, c’est-à-dire l’affirmation de quelque chose de nouveau, ou qui a été puissamment réfoulé par suite de la répression, comme c'est le cas pour l'être originel.



 

Mercatel :

     "Le capital ayant accédé à l’autonomie s’anthropomorphose. Simultanément il fonde un environnement des hommes et des femmes qui est une seconde nature. C’est le marché avec tout ce qui lui est lié : publicité sur divers supports, marketing, mailing, etc… En conséquence par analogie avec naturel, nous utilisons le mot mercatel pour qualifier le milieu qui désormais nous environne".

 

 

 

Monde :

     Ensemble des relations des hommes, des femmes et de celles qu’ils, qu’elles, entretiennent avec la nature, perçue comme ce dont ils, elles, se séparent. Ce qu’ils, qu’elles, ont édifié au cours des millénaires de séparation d’avec le reste de la nature.

 

 

 

Mort potentielle du capital :

    Elle s’effectue à partir du moment où le nombre de ceux qui font circuler la plus-valeur devient supérieur à celui de ceux qui la produisent. Elle s’est effectuée d’abord aux USA dans le milieu des années cinquante du siècle dernier, et tend à se généraliser dans les diverses aires. Elle est également liée à une substantification énorme (production de capital fixe) qui inhibe le mouvement incessant du capital qui n’est tel que s’il se capitalise indéfiniment. D’où le déploiement massif de la spéculation qui correspond à une autonomisation de la forme capital et, tendanciellement, à son évanescence dans la virtualité.

 

 

 

Mystification :

    Voir aliénation.

 

 

 

Mythe :

    Union d’une épistémé et d’une praxis (ensemble de rites). Sans rites, comme le signale W. Otto, le mythe se réduit à récit, fable, légende. Le mythe est lié à la communauté, à la religion  à l’Etat.

 

 

 

Naturalité :

     Mode de manifestation du procès de vie, opérant dans la nature, au niveau d’une individualité, ou de l’espèce.

 

 

 

Nature :

     Ensemble des êtres vivants, Homos sapiens inclus, et de leurs relations réciproques, ainsi que de celles avec le support inorganique de la planète terre.

 

 

 

Numen :

    Terme créé par Rudolf Otto pour désigner le sacré dans la dimension de ce qui fascine et fait peur. Ce concept est inséparable de celui de dépendance absolue. Le premier est lié à dieu, le second à la créature. Ils expriment bien la relation, non-naturelle, de l’enfant à la mère, d’abord, au père ensuite.

 

 

Objectalisation:

        Le fait de se considérer, voire de se comporter, comme un objet.


 

Ontose :

       «C’est un phénomène d’adaptation au mode de vie imposé par la séparation d’avec la nature qui induit inévitablement la répression parentale. Elle est simultanément le résultat de cette adaptation qui fonde l’être ontosé. Elle est constituée d’un ensemble de phénomènes inconscients qui fondent le comportement inconscient de l’homme, de la femme».

 


Participation :

    L’individualité-gemeinwesen, de par sa quiddité - ce que contient sa définition – implique la participation, car la dimension gemeinwesen ne se limite pas à l’espèce, ni aux autres êtres vivants, mais à tout le cosmos. Participer c’est faire partie sans être séparé, c’est prendre part à et intervenir dans un devenir.

 

 

 

Permissivité :

    Se caractérise par une absence d’affirmation des parents ce qui inhibe la continuité dans son effectuation immédiate ainsi que dans sa réflexivité  du fait de l’absence de confirmation, de reconnaissance, et de la mise en indifférenciation. La possibilité de la rétroaction a tendance à se perdre, d’où un déboussolement. Donc : inhibition de la continuité, sans interdit.

 

 

 

Philosophie :

     Originellement se présente comme l’union d’une épistémé et d’une praxis, la politique.

 

 


Phylum:

    Concept employé de façon hétérodoxe dans l'expression phylum Homo, puisque Homo est un genre.  Je veux signifier qu'à partir des Homo (et même des australanthropes) se déploie un vaste phénomène - qui a puissance d'un embranchement - celui de l'accès à la réflexivité et à la participation; tout en n'excluant pas que ceci tende à se réaliser à travers d'autres groupes animaux, et en m'interrogeant profondément sur qu'est-ce qu'il advient avec les arbres?

 

    En fonction de sa conception spiritualiste, qui nous est étrangère, Theilhard de Chardin a conçu de façon grandiose un devenir semblable mais où les êtres vivants, particulièrement les  Homos, n'opèrent pas par eux-mêmes puisqu'ils  sont déterminés par un attracteur, fondant leur dépendance, le point oméga qui est en même temps un limitateur de devenir.

 

 

 

Présence :

  Exprime l’existence, l’être-là immédiat et sa puissance de manifestation. Elle s’impose comme le surgissement de l'individualité-gemeinwesen.

 

 

 

Positionnement :

    « Se positionner n’est pas se fixer en un lieu donné, mais c’est se repérer  dans la totalité en devenir, étant nous-mêmes en devenir, en étant présent à tous les devenirs particuliers. (…) Se positionner c’est donner signifiance à sa présence; c’est signifier ».

         

 

 

Porter :

    Le bébé doit constamment être porté (Franz Renggli et voir Tragling). Ne pas le faire, induit une dynamique ontosique très dense: recherche d’un support, d’une personne qui nous porte (d’où rejouement de la dépendance); mais c’est aussi faire porter aux autres ce qui nous encombre (déversement, charge), nous hante (données inconscientes en rapport aux traumatismes subis). Les dérivés de porter véhiculent également une donnée ontosique: supporter, transporter, reporter, rapporter, déporter, s’emporter. Porter le bébé c’est lui permettre de rester en continuité avec sa spéciogenèse. L’homme, la femme furent portés par les arbres, et les adultes sont des arbres pour les bébés.


   [F. Renggli a écrit un livre sur les mythes sumériens qu’il interprète comme rapportant des récits de naissance. Un autre psychanalyste a interprété les peintures murales des édifices égyptiens comme se rapportant elles aussi à un "dire" similaire].

 

 

 

Procrastination :

    Action de renvoyer à plus tard une intervention quelconque, dans l’espoir de rencontrer le kairos.

 



Recouvrement :

    Activité consciente qui, inconsciemment, vise à masquer tout le vécu traumatisant, à tendre à ce qu’il tombe dans un total oubli.



 

Réduction :

    Phénomène fondamental dans la dynamique spécio-ontosique. Elle opère tant au niveau social, qu’économique, politique, psychique et cognitif (au niveau du procès de connaissance). Socialement, elle engendre l’individu, psychologiquement, la solitude.

 



Réfléxivité :

    Aptitude à ne pas se limiter à l’immédiateté et capacité à opérer une réflexion, un retour sur, afin de percevoir au-delà de l’immédiat.



 

Refoulement :

    Concept forgé par S. Freud qui indique le procès inconscient empêchant (inhibant) que ce qui cause une souffrance intolérable ou qui pourrait la rappeler, la réactiver, puisse devenir conscient. Ce qu’il a perçu dans l’immédiat c’est la remontée d’un refoulé (phénomène inconscient pour le patient), particulièrement au travers de signes (symptômes) organiques. Il en a déduit qu’initialement il y avait eu un phénomène de refoulement (Verdrängung).

 

 

 

Réinstauration :

      « …se traduit par la réaffirmation, la restauration de l’état hypnoïde et de l’état hystéroïde par suite, d’une part de l’évanescence de la réalité qui perd de sa signifiance pour l’individu (érosion du recouvrement), et par suite d’une sorte de phénomène d’hystérésis, d’élasticité, qui tend à réimposer ce qui s’est produit mais qui n’a pas pu parvenir à son achèvement par suite de la coupure traumatisante ».

 

 

 

Rejouement :

     Concept largement employé par A. Janov, dérivant de celui freudien de « compulsion de répétition », indiquant que nous tendons, inconsciemment, à reéffectuer  ce que nous avons vécu à la suite de traumatismes, ou à reéffectuer ce qu’ont vécu nos parents. Le rejouement commence souvent par un déjouement. Le rejouement est en filiation avec la compulsion de répétition, déterminée par le traumatisme fondateur de l’empreinte. Le bébé ne peut absolument pas comprendre ce qui advient, parce que c’est hors de son procès de vie naturel. Or sans la compréhension, le phénomène est bloqué; il ne peut pas parvenir jusqu’au procès d’élimination permettant de restaurer ce qui a été perturbé. En conséquence, il y a une tendance à ce que le phénomène soit en quelque sorte reproposé afin de tendre à parvenir au parachèvement de ce qui eut lieu. C’est dans cette dynamique de reproposition que s’impose le rejouement. On se met inconsciemment dans une situation où la scène traumatique puisse se réaffirmer. C’est là qu’interviennent les supports qu’on peut également percevoir comme des substituts, voire des simulacres. Donc on est poussé à rejouer. La compulsion de répétition a pu être plus ou moins confondue avec le désir de retrouver ce qui fut perdu au cours de phases antérieures du développement tant au niveau de l'individu que de celui de l'espèce. Ce désir est très souvent consubstantiel avec une nostalgie ainsi que l'expression d'une profonde insatisfaction, elle-même expression de l'ontose-spéciose. On peut percevoir cela dans la thématique de l'Aufhebung de G.W.F. Hegel ou dans l'art, avec, par exemple, l'importance accordée à la symétrie rayonnée qui fut l'apanage de nos très lointains ancêtres les échinodermes.

 

   On doit distinguer rejouement de réactualisation qui implique un rythme, parfois difficile à individualiser, qui permet qu'à des intervalles donnés, un phénomène semblable s'impose, comme le retour des saisons.

 

 

 

Religion :

   Union d’une épistémé (théologie) et d’une praxis (ensemble de rites). Elle est liée à l’État et implique la réinstauration de quelque chose qui a été perdu.



 

Remontée :

    Phénomène involontaire et inconscient au cours duquel se manifestent des données de la vie psychique que la personne tend constamment à refouler.



 

Répression :

   Consiste en l’inhibition de la naturalité et en l’interdiction de la continuité.



   

Répression parentale :

    Répression de la naturalité de l’enfant, afin de l’adapter au devenir hors nature de l’espèce. Celui-ci - l'errance -  fut déterminé par la volonté d'échapper au risque d'extinction qui, au cours du temps et par suite des rejouements, a opéré comme l'empreinte d'une menace. Pour  échapper à celle-ci l'espèce se surprotège et recherche inlassablement la sécurité. Ce faisant elle s'enfonce de plus en plus dans l'artificialité.

   

    Cette répression est donc commandée aux parents par l'Ètat, les mœurs etc. Elle est en grande partie inconsciente et parfois pour les personnes ayant encore une certaine naturalité, elle exige une autorépression.


    La dimension inconsciente découle en grande partie du fait que les parents sont totalement désadaptés devant le bébé ce qui les rend "aveugles" à sa naturalité et doivent recourir à des "méthodes" pour "gérer" leurs relations avec lui. C'est là que s'enracine l'idée qu'on "ne naît pas mais qu'on devient" et qu'on doit apprendre à vivre.



 

    On ne doit pas confondre répression et maltraitance.




    Pour être plus précis et éviter la focalisation sur les parents, mieux vaut parler de répression de la naturalité, initialement effectuée par les parents sur les enfants, mais qui sévit, pour tout le monde, toute la vie durant.




Rétention :

    Phénomène inconscient dû à la brisure de continuité. Le flux de vie ne peut plus s’écouler normalement et "s’accumule".



 

Révolution :

    On peut la définir comme résultant de l'union d'une épistémé, pouvant inclure la science, et d'une pratique, l'insurrection, qui peut être un art. Dans l'œuvre finale de A. Bordiga elle est posée en tant que dépassement de la théorie et de la pratique. On peut écrire la thèse ainsi: "une seule pratique humaine est immédiatement théorie: la révolution." Une telle approche du comportement de l’espèce, dont le fondement est le rapport de la pensée à l'action, n'est pas nouvelle. On peut la retrouver chez divers mystiques et, particulièrement, chez certains théologiens chrétiens ou musulmans.



 

Science :

    Ensemble d’une épistémé (mathématique et logique) et d’une praxis: l’expérimentation. La science est en fait la science expérimentale. Ce qui est désigné tel, pour les époques qui précèdent son émergence, est en fait une épistémé. Il convient de distinguer l’expérience de l’expérimentation. La première est en rapport à un vécu et à des données psycho-existencielles et entre dans le domaine de l’immédiateté, de ce qui advient et dont on tire a posteriori un enseignement. Ce n’est pas le cas pour la seconde qui est pour ainsi dire médiatisée par l’hypothèse à vérifier. Toutefois, un individu peut se comporter vis-à-vis de lui-même comme par rapport à un objet d’expérimentation ce qui indique l’influence que peut avoir la science sur le mode d’être des hommes et des femmes.

 

 

 

Sexualité :

    Elle se présente comme étant un support fondamental de confusion et d’errance. Je rappellerai simplement que c’est un phénomène qui s’imposa environ trois milliards d’années après le surgissement du phénomène vie sur terre. Elle relève de la symbiose puisque à la base c’est une union de deux noyaux. À partir de là, une série de phénomènes interviennent dont l’intégrale constitue la sexualité. Ne pas tenir compte de cette intégralité relève de la dynamique de la réduction et de l’escamotage de la sexualité  en tant que fonction de continuité.

 

 

 

Spéciose :

    Phénomène isomorphe à l’ontose mais concernant l’espèce. Ce qu’elle produit en effectuant son devenir hors-nature.

 



Spontanéité :

    Manifestation où toute cause externe est inapparente (dimension de l'imprévu). Le spontané est ce qui surgit du "procès de vie" de la nature, du cosmos; de même chez l’homme, chez la femme, il est ce qui surgit du procès d’engendrement de l’agir, tant dans sa dimension cognitive (en rapport à la pensée), que dans sa dimension  pratique (en rapport à la praxis, à l’action). Il est ce sur quoi la réflexion pourra opérer.  La spontanéité  est le mode de manifestation de l'instinct.

 



Surmonde :

    Ensemble de toutes les productions virtuelles qui tendent à se substituer à la surnature.

 

 

 

Surnature :

    Ensemble des entités, non perceptibles et de leurs relations, agissant et déterminant le devenir au sein de la nature et du monde s’édifiant à partir d’elle.

 

 

 

Thérapie :

    Intervention visant à soulager, guérir, effectuée donc en vue d’apporter un bien.

 



Tragling :

     La réalisation du tragling constitue un moment important de l'haptoévolution où le bébé humano-féminin devint un être à porter, car il est non seulement nidicole – demeurant dans le groupe au sein duquel il est né - mais doit être constamment porté par les adultes (ainsi que par les adolescents et les personnes âgées). Tragling vient en effet du verbe allemand tragen signifiant porter. Ce concept a justement été mis au point par des allemands. Cette nécessité du portage met en évidence à quel point la continuité est essentielle chez Homo sapiens. Le face à face lors du portage est en continuité avec celui lors de l'accouplement. Elle implique en outre que la dimension familiale est celle de la communauté, autre réalisation au cours de l’haptoévolution. Ce concept de tragling nous fait percevoir l'importance des arbres pour les hommes et les femmes, ainsi que celle de la verticalité. La non réalisation du portage et donc la non manifestation du tragling détermine une foule de troubles. D'autre part, l'acte de porter engendre une série de comportements, et "porter" (ainsi que ses dérivés) a une importance considérable en tant que donnée analogique pour signifier diverses attitudes humano-féminines. Ainsi porter a un rapport avec le positionnement, car se positionner, c'est se porter sur le continuum et, par là, révéler sa présence.



 

Transcendance :

    "Transcender vise à sortir du blocage opéré par la coupure, à franchir l’espace, le vide, le gouffre, induit par la réalisation de la discontinuité. Cela vise aussi à exister à partir d’un au-delà, à partir d’un point fixe devant déterminer tout le devenir se déployant dans cet au-delà dénommé transcendance. Le même mot indique le mouvement pour y accéder". La mise en place de «l’unité supérieure» opère comme une épiphanisation de la transcendance en tant que devenir ultime de la verticalisation (cf. mouvement de la valeur).

 

 

                

Traumatisme :

    Perturbation intense, affectant le "soma" comme la "psyché", qui engendre une régression plus ou moins réversible au cours de la vie de la personne.



 

Univers :

     Portion de cosmos tendant à une unité, à former un tout.



 

Utopie:

    Lieu où l'on pourrait, enfin, échapper à la menace et ne pas rejouer.



 

Valeur :

     "C’est le phénomène de représentation du discontinu opérant dans la communauté se désagrégeant, posant par là la nécessité d’une quantification rendant apte la représentation du positionnement de ses membres en son sein".


         "La valeur est un opérateur de l’activité humano-féminine, à partir du moment où il y a scission d’avec la communauté. C’est un concept qui inclut mesure, quantification, jugement d’existence. Il se purifie au cours de son autonomisation, c’est-à-dire qu’il se détache des représentations mythiques, et se charge de déterminations nouvelles par suite de son opérationalité dans divers domaines – hors de celui strictement économique d’où il a surgi dans sa détermination qui le rendit opératoire – qui peuvent connaître des devenirs plus ou moins divergents".


        Toute valeur est un équivalent général, que ce soit la valeur économique, la justice, l’honneur, l’amour, la bonté, etc…

 

 

 

Violence :

     "La violence apparaît, se manifeste, dés qu’il y a rupture d’un procès. Elle est ce qui permet la rupture, que ce soit dans le milieu physique, cosmique, humain".



 

Virtuel :

    "Nous désignerons virtuel ce qui est projeté par l’homme, la femme, et qui n’est pas saisissable, à l’instar de l’image virtuelle et, en même temps, le résultat de tout un procès technique qui se traduit par une simulation. Cela est totalement en concordance avec le processus de l’ontose qui est de rendre concrètes des situations imaginées et projetées. L’individu dans la mesure où il est ontosé vit dans le virtuel". Il devient virtuel et par là insaisissable à autrui; la communication devient impossible.  Il ne peut souvent être perçu qu’à la suite d’un acte de violence qui extraie le virtuel et l’actualise. Dans la virtualité sont incluses les quatre anthropomorphoses.

 

 

 

 

 



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