G L O S S A I R E
Abstraïser:
Action de séparer pour détacher des données d'une réalité, d'un phénomène donné, pour permettre le développement d'un autre qui peut se manifester en tant qu'institution ( État par exemple), ou le déploiement d'une entité, ou en renforcer une préexistante (dieu par exemple).
Toutefois l’abstraïsation se distingue de l’abstraction en ce sens que dans
celle-là la séparation par rapport à la totalité se manifeste de façon
incomplète en une ébauche qui peut avorter et que, dans le cas d’un transfert
d’un domaine à l’autre, la totalité réceptrice n’est pas niée. Autrement dit
elle ne conduit pas à l’autonomisation ce qui est le cas avec l’abstraction.
Le mode de connaître, libéré de la séparation et de la répression, implique d’abstraïser un ou des éléments de la réalité, de les mettre en saillie, afin de pouvoir en faire une investigation détaillée, sans perdre la présence de la totalité, ni la nôtre.
Advenir:
Procès par lequel on accède à la plénitude de ce à quoi on désirait parvenir.
Agir:
Modalité du mouvement chez l’homme et chez la femme – s’exprimant dans un
comportement – qui implique l’union de la pensée et de l’action. La pensée
apparaît ici en tant qu’énergie. Sans pensée, on ne peut pas agir; on est
seulement automate, ou dominé par un "autrui".
Aliénation:
Procès au cours duquel ce qui était propre devient autre, étranger. Le
caractère négatif, nocif de ce phénomène découle du fait que l’autre recèle une
dimension antagonique à soi, à ce qui nous est propre.
«Au mouvement de séparation-scission (…) se relie celui d‘autonomisation (Verselbstständigung) des produits engendrés par l’activité
humaine, celui des rapports sociaux qu’elle a engendrés. Elle s’accompagne
aussi d’une depossession-expropriation (Enteignung) tandis que l’extériorisation (Veräusserung) des capacités au cours de la manifestation (Ausserung) de l’être humain est en fait dépouillement (Entäusserung). Il y a simultanément une extranéisation
(Entfremdung) due au fait que les produits deviennent
étrangers aux producteurs et ceux-ci à leur communauté. Le mouvement résultant
est une interversion-renversement (Verkherung) qui
fait que les choses deviennent sujets (Versubjektivierung)
et les sujets des choses (Versachlichung) ce qui
constitue la mystification dont le résultat est le fétichisme de la marchandise
ou du capital qui fait que les choses ont les propriétés-qualités des hommes.»
Cet ensemble de procès implique qu’à la fin soit engendrée une
« figure » hostile à la personne qui a opéré; ce qui implique
également l’existence d’un mécanisme dont hommes et femmes ne sont pas conscients et qui tend à inverser le but de ce qu’ils se
proposent d’atteindre. Ainsi ils se trouvent enfermés, piégés, dans un devenir
qu’ils voulaient éviter. Par là, l’aliénation s’apparente à la folie.
L’ensemble de ses phénomènes constitutifs relèvent de la spéciose-ontose.
Anthropomorphose:
- de la divinité. Métamorphose du numen (du sacré) en une figure humaine. Elle s’accompagne
d’une divinomorphose affectant originellement l’unité
supérieure représentante de la communauté abstraïsée devenue Etat sous sa
première forme. Ultérieurement elle peut concerner les mystiques.
Son
complémentaire est la dépendance par rapport au travail à un point tel
que l’homme est défini essentiellement par lui et ne peut se comprendre
qu’à travers lui; on a l’Homo faber et l’exaltation
de la technique, de l’humanisme ainsi que de l’activisme et du mouvement (le
mouvement est tout).
- du capital. Phénomène qui
fait que le capital devient homme, "a human being" selon K. Marx. Son complémentaire est la
capitalisation des hommes et des femmes tendant à devenir des objets
techniques, immergés dans l’immédiateté du capital, qu’on peut percevoir aussi
comme son immanence.
Attachement :
Forme ontosique de la recherche de la mise en
continuité. Il manifeste la peur de l’abandon.
Autonomisation :
Procès au cours duquel les déterminations originelles d’un phénomène
deviennent inopérantes. Procès ontosique visant à
échapper à la dépendance parentale et qui tend, inévitablement, à réactualiser
la séparation.
Il est défini à partir de l’œuvre de K. Marx: la valeur parvenue à
l’autonomie et pouvant se perpétuer (se pérenniser) du fait de l’assujettissement du mouvement social, au travers de
la domination du rapport salarial (soumission du travail au capital).
Certitude :
Adhérence à l’éternité.
Charge :
Elément inconscient, "surnuméraire", transmis lors d’un discours
et affectant l’autre de données qui ne le concernent pas. L’autre opère alors comme support pour dire quelque chose
qui "travaille" inconsciemment le locuteur, la locutrice. La charge
est liée à une remontée et au déversement.
Mode selon lequel un homme, une femme, progresse, c’est-à-dire avance, dans la réalisation de ses potentialités, en relation avec ses semblables, avec le monde interrelationel, dans la nature, dans le cosmos.
Le cheminement n’implique pas la nécessité d’emprunter une voie bien définie,
souvent préétablie. À l’heure actuelle, pour ceux, celles, qui veulent émerger,
il implique fondamentalement l’abandon de ce monde.
La nécessité de l'inversion nous a conduit à préciser comment y
parvenir: un cheminement actualisé, affranchi du temps
particulièrement du passé, c'est-à-dire Cheminer.
Combinatoire et combinisme.
Combinisme:
théorie et comportement – théorie et pratique ne sont pas séparées - dont le
fondement est la combinatoire. Cela implique que le réel résulte de la mise en
place de celle-ci, et que la présentation de celui-ci, son exposition implique
une combinatoire d’épistémés, même très anciennes, et
une combinatoire de pratiques. Celles-ci se présentent comme des manipulations
dans son sens le plus général qui englobe l’expérimentation scientifique comme
le bricolage, donc tout l’arsenal technique produit au cours de milliers
d’années. Il ne peut y avoir de combinatoire que s’il y a coexistence,
tolérance, permissivité, jeu, mise en jeu ou mise en scène ; que si chaque
élément a un certain jeu ; d’autre part sont nécessaires la transparence,
l’adaptabilité, et son complémentaire la sélection, ce qui implique également
l’obsolescence pour le renouvellement de la combinatoire, et l’illusion du progrès,
de même que l’imagination, l’innovation. Le tout est possible, et surtout
probable, s’impose grâce aux réseaux et à la communication, agents essentiels
de la mise en mouvement de la combinatoire et de sa réalisation.
La combinatoire est en quelque
sorte despotique: elle englobe tout, récupère tout, même les valeurs. C’est le
jeu du capital devenu pleinement autonome, privé de substance, d’intériorité
(anthropomorphisation autonomisée), qui se prête à tout grâce à l’expansion de
la communication qu’hommes et femmes appréhendent en tant que valeur afin de
pouvoir encore se situer dans leur monde. Toutefois la combinatoire ne
peut-être effective que si les agents et agentes ont confiance en la dynamique qui, en
définitive, est épiphanisation du mécanisme infernal.
Un impératif moral domine le tout, même s’il n’est pas dit: il faut
combiner pour s’adapter et, pour cela, on doit se dépouiller de tout ce qui, en
nous, peut inhiber la communication, moteur de la combinatoire.
Les phénomènes vitaux sont interprétés, vécus, à travers la combinatoire. Ex:
la sexualité. On combine pour exister.
Communisme
"Le communisme n'est pas un nouveau mode de production, il est l'affirmation d'une nouvelle communauté. Il n'est pas non plus une nouvelle société" (Errance de l'humanité, mai 1973) En outre, comme l'a montré K. Marx, en particulier dans les Grundrisse, ce qui s'impose originellement ce sont des communautés diverses. C'est ce que l'espèce doit et tend à rétablir, grâce à une immense inversion. En conséquence mieux vaut abandonner ce concept et, en outre, il est préférable d'utiliser gemeinwsen à la place de communauté. D'autre part, mieux vaut dire je veux vivre communautairement que: en communauté. Cela préserve la spontanéité du phénomène et évite de le figer .
J'ajoute que désigner un mouvement par le mot communisme, c'est faire
de celui-ci une hypostase.
Phénomène intervenant dans celui plus vaste de la réduction. Cela
consiste à opérer des discontinuités dans la personne afin, fondamentalement,
d’inhiber la généralisation de la souffrance.
Le désir de fusion avec l’autre (être humain-féminin ou entité quelconque) entre dans le domaine de ce concept et s’ajoute au contenu habituel de celui-ci.
Connaissance:
La connaissance est la présentation-exposition de la réalité affectant l'être humain, l'espèce. Elle est donc modifiée en fonction des bouleversemens que celle-ci subit.
La représentation implique le surgissement de la discontinuité entre
l'être et sa réalité et la mise en place de diverses médiations pour la
retrouver, instaurant une dépendance par rapport au discontinu, source
d' inquiétude.
Formation résultant de l’action de la répression parentale.
Cosmos :
Désigne la totalité éternelle et sans limite.
Déjouement :
Conduite par laquelle on essaie de ne pas rejouer (refaire ce qu’on a déjà
fait, ou ce qu’ont fait nos parents).
Déréliction :
Concept d’origine théologique: état de la créature abandonnée de
dieu. Elle exprime la dépendance totale et la perte de tout soutien, de tout
repère. Les concepts de Hilflosigkeit (S. Freud), de Geworfenheit (M. Heidegger), de Loneliness
(H. Arendt) peuvent se traduire par déréliction. Le résultat de la crise de la
présence d’E. de Martino est un état de déréliction.
Concept forgé par les membres de l’Internationale Situationniste, et
qui eut une très grande vogue à partir de 1968. Je considère qu’il connote
quelque chose de commun avec celui de S. Freud de Verführung,
traduit par séduction. Le détournement fondamental, opérant une empreinte qui
pourra être réactivée et induire des rejouements,
consiste dans le fait que les parents détournent l’enfant de sa naturalité afin
qu’il s’adapte au monde hors nature, artificiel. Dans la dynamique ontosique, il s’accompagne ensuite d’un renversement des
données.
Phénomène inconscient où l’individu tend à expulser le trop plein en lui
causé par la rétention. Il conditionne souvent la charge.
Domestication :
"La domestication, qui s'est réalisée quand le capital s'est constitué en communauté matérielle, a recomposé l'homme que, au début de son procès, il avait détruit-parcellisé" (1973).
Les éléments de cette domestication, qui commence bien avant le surgissement du capital, sont à rechercher dans les phénomènes de séparation d 'avec le reste de la nature et dans la répression parentale.
Dyade:
La plus petite unité de base de l'espèce n'est pas l'individu, homme ou femme, mais la dyade homme-femme car, potentiellement, elle recèle l'enfant, donc le devenr de l'espèce. Cela est vrai pour toutes les espèces sexuées. En outre tout individu possède potentiellement en lui-même la puissance de la dyade, sinon il ne pourrait pas y avoir continuité entre les membres de l'espèce.
Cette structure dyadique se retrouve en fait dans l'organisation du monde: le haut affirme potentiellement le bas et réciproquement et cela vaut pour tous les contraires.
Au cours de son errance et de son devenir dans l'artificialité,
l'espèce a été amenée, pour être compatible avec ce qu'elle
vivait, à créer des dyades artificielles comme le couple
amitié-inimitié.
Échappement :
"Autrement dit, pour parvenir à s’imposer, à dominer réellement, le
capital a dû s’emparer de la production – réalisation de la domination
substantielle (réelle) au sein du procès de production immédiat – puis de la
circulation et fonder ainsi son propre procès global, ce qui lui permet
d’accéder à la domination substantielle (réelle) sur la société par suite
également du remplacement des antiques présuppositions par les siennes propres.
Maintenant il n’est plus astreint, pour être, d’opérer le détour par la sphère strictement
productive."
Phénomène qui s’opère particulièrement au sein d’une phase de dissolution.
Elle s’affirme au travers d’un saut qualitatif et se caractérise par
l’apparition de déterminations nouvelles.
Concept créé par K. Lorentz , repris amplement par
A. Janov. C’est la trace mnésique laissée par un
traumatisme qui peut ultérieurement être activée, ce qui entraîne des rejouements. R. Hubbard désigna quelque chose de similaire
avec son concept d’engramme.
Èpistémé :
Ce qui permet d’organiser un savoir en vue d’un télos
cognitif. Réflexion sur ce savoir pour en déterminer la validité,
l’opérationnalité.
Équivalent général :
C’est ce qui résulte d’un phénomène d’exclusion d’un élément d’un ensemble
qui, dès lors, va pouvoir représenter n’importe quel élément de cet ensemble.
K. Marx a mis ceci en évidence en ce qui concerne l’argent (valeur), mais c’est
valable pour toutes les valeurs. L’exclusion s’accompagne d’une élection. Dit
autrement, ce qui est exclu devient élu, érigé au rang d’unité supérieure qui
fonde et représente. Les concepts sont, en général des équivalents généraux.
Ainsi l'Homme est un équivalent général. Il présuppose l'exclusion d'un type
d'hommes donné - celui déterminé par le surgissement du mode de production
capitaliste - qui va tendre à représenter tous les types d'hommes possibles
(ayant existé et existant encore). Ceci apparaît nettement quand il est
question des droits de l'Homme.
Errance :
Mode de se comporter de l’espèce se séparant du reste de la nature.
Recherche d’une place, d’une fonction et d’une justification à la situation où
elle s’est mise et se met, afin d’avoir des repères de vie pour justement ne
pas errer (éviter un rejouement).
Escamotage :
Dynamique qui fait disparaître une donnée importante tout en donnant,
souvent, l’impression d’en tenir compte.
État :
Ne peut se définir, originellement, qu’au travers de l’exposé du procès d’abstraïsation de la communauté qui engendre une unité
supérieure (pharaon, lugal, roi des rois, etc) qui représente la totalité de celle-ci. C’est le
surgissement de l’État sous sa première forme qui s’effectue en même temps que
se met en place le mouvement de la valeur dans sa dimension verticale (procès
de valorisation). Simultanément s’opère une anthropomorphose de la divinité et
une divinomorphose de l’unité supérieure, et la
religion s‘instaure. Ultérieurement s’impose une seconde forme déterminée par
le mouvement de la valeur en sa dimension horizontale, phénomène ne pouvant pas
se réduire uniquement au domaine économique.
Lors de la réinstauration de la situation dérivant du traumatisme,
phénomène passif, inconscient, comparable à une hystérésis, dû au blocage
initial, et à la tendance à achever un phénomène, l’état hypnoïde et
celui hystéroïde se manifestent soit
ensemble, soit séparément. Le premier est comparable à l’état où se trouve la personne hypnotisée, le second est composé de
diverses douleurs organiques.
Éternité :
Qui n’a ni commencement, ni fin. Mode d’être du cosmos (son épiphanie). Tout
ce qui a eu un commencement ne peut pas devenir éternel. En ce qui concerne
l’homme, la femme il, elle, pourrait devenir immortel, immortelle; en ce qui concerne
un phénomène il peut atteindre une pérennisation. Ainsi, c’est une erreur que
de parler de l’éternisation du capital; il s’agit de sa pérennisation.
Être-avoir :
Il semblerait bien que l’être soit en réalité une réduction de
l’avoir. L’avoir est l’expression-manifestation de la participation. La perte
des participations (de ce à quoi il, elle, participe) réduit l’homme, la femme,
à un être. En conséquence, pour retrouver la totalité, l’être doit acquérir
tant sous forme "matérielle" que "spirituelle" ce dont il
fut dépossédé. D’une certaine façon l’avoir est isomorphe à l’immanence, et
l’être à la transcendance. En conséquence j’indique être-avoir pour signifier
le retour à la participation où la femme n’est plus dissociée, où l'homme
n'est plus dissocié, mais se trouvent et se meuvent l'une et l'autre dans
la plénitude.
Extractance :
Tendance à faire ressurgir le transcendant, à l’extraire de
l’immanence ; à extraire dieu de son évanescence.
Stade limite de diverses perturbations psycho-somatiques
profondes. Elle peut se présenter sous deux modalités, deux formes
d’enfermement. L’enfermement en soi-même, l’ipséisation,
l’enfermement en l’autre, l’aliénation. Entre ce qui nous est propre (das Eigne) et ce qui nous est
étranger ou autre (das Fremde)
il n’y a pas simplement conflit comme l’affirma O. Gross (et avant lui M.
Stirner ainsi que dans une certaine mesure, S. Kierkegaard), mais une
complémentarité où l’autre peut apparaître comme le sauveur à qui on doit
s’identifier.
Dynamique économico-sociale qui pose la propriété foncière comme l’élément
déterminant pour l’accession au pouvoir, car c’est elle qui permet de fonder
une classe dominante.
Gemeinwesen :
Concept très utilisé par K.Marx et par G.W.F.
Hegel. Il n’indique pas seulement l’être commun, mais aussi la nature et l’essence communes (Wesen). C’est ce qui nous fonde et nous accomune, participant au même être, à la même essence, à la
même nature. C’est le mode de manifestation de cet être participant.
Je puis ajouter une interprétation personnelle au sujet de gemein.
Ge est une particule inséparable qui exprime la généralité, le commun, le
collectif. Mein indique ce qui est individuel: mien. Ainsi affleure
sous-jacente, l'idée d'une non séparation entre ce qui est commun et ce qui est
individuel; ce qui implique le concept de participation où l'on se perçoit soi
dans un tout qui est comme consubstanciel.
La gemeinwesen se présente donc comme l'ensemble des
individualités, la communauté qui résulte de leurs activités dans la nature et
au sein du monde créé par l'espèce, en même temps qu'elle les englobe, leur
donnant leur naturalité (indiquée par wesen), leur substance en tant que
généralité (indiquée par gemein), dans un devenir (wesen).
Hantise :
Ce concept signale deux phénomènes: être habité, envahi, et subir une
greffe (être enté).
Phase du développement de Homo sapiens qui s’effectue après la naissance et
dure environ jusqu’à deux ans. A. Montaigu a parlé d’extérogestation.
J’ai préféré, en me référant à Frantz Veldman,
créateur de l’haptonomie, parler de haptogestation.
« … avec le phylum Homo, s’impose une autre évolution (la haptoévolution) qui se caractérise par la production
d’organes qu’on peut dire externes au corpus organo-psychique.
Ces organes sont les outils au sens large qui permettent une mise en continuité
de l’espèce avec son environnement ».
Ce qui se présente à nous. Elle peut être l’expresion
de la spontanéité, de la continuité.
Immédiatisme :
Concept forgé par A. Bordiga qui exprime l’enfermement dans l’immédiat.
Inchoation :
Situation où l’on est sur le point d’effectuer quelque chose, donc d’entrer
dans une dynamique donnée. Elle peut tendre à se pérenniser par suite de
l’ontose.
Inconscient :
Formation résultant de l’action de la répression parentale.
Individualité :
Aptitude à se poser en tant que moment d’émergence et qu’unité perceptible
du phénomène vie.
Instinct :
Il est l'expression de la naturalité et se présente comme un ensemble de
connaissances, que nous acquérons dés la conception et la formation de notre
être (embyryogenèse et fœtogernèse),
qui nous permettent d'accomplir notre procès de vie. Il ne se réduit pas à
l'inné parce qu'il s' "accroît", par un procès inconscient
, au cours de notre vie, ce qui nous rend apte, à condition de rester en
continuité avec notre naturalité, d'accomplir notre procès de vie dans un
milieu en devenir. Grâce à ce procès inconscient, l'individualité (et donc
l'espèce) augmente son acquis et le transmet à ses descendants.
Invariance :
Concept d’origine mathématique, utilisé par A. Bordiga pour caractériser le
marxisme. Diverses approches en sont possibles mettant en évidence une
permanence au sein d’un devenir. Dans une certaine mesure elle signale
l’impossibilité de la perte et peut, de ce fait, opérer comme support pour une
affirmation ontosique.
Inversion :
Désigne la mise en place d’un devenir contraire à celui effectué jusqu'à
nos jours, comportant en particulier: sortie de la nature, répression, refus,
abstraction, émeutes (soulèvements, révolutions) mais aussi guerres et paix.
Elle n'est pas un détournement de ce qui fut détourné et n'est pas un retour au
moment où ceci s'est imposé. Non, car c'est à partir du potentiel gemeinwesen
en nous ici et maintenant et en la communauté de ceux et celles qui convergent
et participent, que cela s'effectuera. Il ne s’agit donc pas de retourner à une
phase antérieure, à un comportement ancestral, mais d’accéder à quelque chose
en germe en nous, en l’espèce: la naturalité profonde qui a toujours été
réprimée, en grande partie occultée, ainsi que la continuité avec tous les
êtres vivants, avec le cosmos.
Kairos :
Il désigne le moment favorable pouvant être le support d'une
révélation, d'une illumination individuelle ou collective, ou d'une mise en
mouvement, d'une intervention de vaste ampleur, d'un soulèvement.
Libération :
Mouvement qui permet l’élimination d’entraves, de limitations. Elle peut se
traduire par une dépossession si, simultanément, il n’y a pas émergence,
c’est-à-dire l’affirmation de quelque chose de nouveau, ou qui a été
puissamment réfoulé par suite de la répression, comme c'est le cas pour l'être
originel.
Mercatel :
"Le capital ayant accédé à l’autonomie s’anthropomorphose.
Simultanément il fonde un environnement des hommes et des femmes qui est une
seconde nature. C’est le marché avec tout ce qui lui est lié : publicité
sur divers supports, marketing, mailing, etc… En conséquence par analogie avec
naturel, nous utilisons le mot mercatel pour
qualifier le milieu qui désormais nous environne".
Monde :
Ensemble des relations des hommes, des femmes et de celles qu’ils,
qu’elles, entretiennent avec la nature, perçue comme ce dont ils, elles, se
séparent. Ce qu’ils, qu’elles, ont édifié au cours des millénaires de
séparation d’avec le reste de la nature.
Mort potentielle du capital :
Elle s’effectue à partir du moment où le nombre de ceux qui font circuler
la plus-valeur devient supérieur à celui de ceux qui
la produisent. Elle s’est effectuée d’abord aux USA dans le milieu des années
cinquante du siècle dernier, et tend à se généraliser dans les diverses aires.
Elle est également liée à une substantification
énorme (production de capital fixe) qui inhibe le mouvement incessant du
capital qui n’est tel que s’il se capitalise indéfiniment. D’où le déploiement
massif de la spéculation qui correspond à une autonomisation de la forme
capital et, tendanciellement, à son évanescence dans la virtualité.
Mystification :
Voir aliénation.
Mythe :
Union d’une épistémé et d’une praxis (ensemble de
rites). Sans rites, comme le signale W. Otto, le mythe se réduit à récit,
fable, légende. Le mythe est lié à la communauté,
à la religion à l’Etat.
Naturalité :
Mode de manifestation du procès de vie, opérant dans la nature, au niveau
d’une individualité, ou de l’espèce.
Nature :
Ensemble des êtres vivants, Homos sapiens inclus, et de leurs relations
réciproques, ainsi que de celles avec le support inorganique de la planète
terre.
Numen :
Terme créé par Rudolf Otto pour désigner le sacré dans la dimension de ce
qui fascine et fait peur. Ce concept est inséparable de celui de dépendance
absolue. Le premier est lié à dieu, le second à la créature. Ils expriment bien
la relation, non-naturelle, de l’enfant à la mère, d’abord, au père ensuite.
Ontose :
«C’est un phénomène d’adaptation au mode de vie imposé par la séparation
d’avec la nature qui induit inévitablement la répression parentale. Elle est
simultanément le résultat de cette adaptation qui fonde l’être ontosé. Elle est constituée d’un ensemble de phénomènes
inconscients qui fondent le comportement inconscient de l’homme, de la femme».
L’individualité-gemeinwesen, de par sa quiddité -
ce que contient sa définition – implique la participation, car la dimension gemeinwesen ne se limite pas à l’espèce, ni aux autres
êtres vivants, mais à tout le cosmos. Participer c’est faire partie sans être
séparé, c’est prendre part à et intervenir dans un devenir.
Se caractérise par une absence d’affirmation des parents ce qui inhibe la
continuité dans son effectuation immédiate ainsi que dans sa réflexivité
du fait de l’absence de confirmation, de reconnaissance, et de la mise en
indifférenciation. La possibilité de la rétroaction a tendance à se perdre,
d’où un déboussolement. Donc : inhibition de la
continuité, sans interdit.
Philosophie :
Originellement se présente comme l’union d’une épistémé
et d’une praxis, la politique.
Phylum:
Concept employé de façon hétérodoxe dans l'expression phylum Homo, puisque
Homo est un genre. Je veux signifier qu'à partir des Homo (et même des
australanthropes) se déploie un vaste phénomène - qui a puissance d'un
embranchement - celui de l'accès à la réflexivité et à la participation; tout
en n'excluant pas que ceci tende à se réaliser à travers d'autres groupes
animaux, et en m'interrogeant profondément sur qu'est-ce qu'il advient avec les
arbres?
En fonction de sa conception spiritualiste, qui nous est étrangère,
Theilhard de Chardin a conçu de façon grandiose un devenir semblable mais où
les êtres vivants, particulièrement les Homos, n'opèrent pas par
eux-mêmes puisqu'ils sont déterminés par un attracteur, fondant leur
dépendance, le point oméga qui est en même temps un limitateur de devenir.
Présence :
Exprime l’existence, l’être-là immédiat et sa
puissance de manifestation. Elle s’impose comme le surgissement de
l'individualité-gemeinwesen.
Positionnement :
« Se positionner n’est pas se fixer en un lieu donné, mais c’est se
repérer dans la totalité en devenir, étant nous-mêmes en devenir, en
étant présent à tous les devenirs particuliers. (…) Se positionner c’est donner
signifiance à sa présence; c’est signifier ».
Porter :
Le bébé doit constamment être porté (Franz Renggli
et voir Tragling). Ne pas le faire, induit une
dynamique ontosique très dense: recherche d’un
support, d’une personne qui nous porte (d’où rejouement de la dépendance); mais
c’est aussi faire porter aux autres ce qui nous encombre (déversement, charge),
nous hante (données inconscientes en rapport aux traumatismes subis).
[F. Renggli a écrit un livre sur les mythes
sumériens qu’il interprète comme rapportant des récits de naissance. Un autre
psychanalyste a interprété les peintures murales des édifices égyptiens comme
se rapportant elles aussi à un "dire" similaire].
Procrastination :
Action de renvoyer à plus tard une intervention quelconque, dans l’espoir
de rencontrer le kairos.
Activité consciente qui, inconsciemment, vise à masquer tout le vécu traumatisant,
à tendre à ce qu’il tombe dans un total oubli.
Réduction :
Phénomène fondamental dans la dynamique spécio-ontosique.
Elle opère tant au niveau social, qu’économique, politique, psychique et
cognitif (au niveau du procès de connaissance). Socialement, elle engendre
l’individu, psychologiquement, la solitude.
Aptitude à ne pas se limiter à l’immédiateté et capacité à opérer une
réflexion, un retour sur, afin de percevoir au-delà de l’immédiat.
Refoulement :
Concept forgé par S. Freud qui indique le procès inconscient empêchant
(inhibant) que ce qui cause une souffrance intolérable ou qui pourrait la
rappeler, la réactiver, puisse devenir conscient. Ce qu’il a perçu dans
l’immédiat c’est la remontée d’un refoulé (phénomène inconscient pour le
patient), particulièrement au travers de signes (symptômes) organiques. Il en a
déduit qu’initialement il y avait eu un phénomène de refoulement (Verdrängung).
« …se traduit par la réaffirmation, la restauration de l’état hypnoïde
et de l’état hystéroïde par suite, d’une part de
l’évanescence de la réalité qui perd de sa signifiance pour l’individu (érosion
du recouvrement), et par suite d’une sorte de phénomène d’hystérésis,
d’élasticité, qui tend à réimposer ce qui s’est produit mais qui n’a pas pu
parvenir à son achèvement par suite de la coupure traumatisante ».
Concept largement employé par A. Janov,
dérivant de celui freudien de « compulsion de répétition », indiquant
que nous tendons, inconsciemment, à reéffectuer
ce que nous avons vécu à la suite de traumatismes, ou à reéffectuer
ce qu’ont vécu nos parents. Le rejouement commence souvent par un déjouement. Le rejouement est en filiation avec la
compulsion de répétition, déterminée par le traumatisme fondateur de
l’empreinte. Le bébé ne peut absolument pas comprendre ce qui advient, parce
que c’est hors de son procès de vie naturel. Or sans la compréhension, le
phénomène est bloqué; il ne peut pas parvenir jusqu’au procès d’élimination
permettant de restaurer ce qui a été perturbé. En conséquence, il y a une
tendance à ce que le phénomène soit en quelque sorte reproposé afin de tendre à
parvenir au parachèvement de ce qui eut lieu. C’est dans cette dynamique de reproposition que s’impose le rejouement. On se met
inconsciemment dans une situation où la scène traumatique puisse se réaffirmer.
C’est là qu’interviennent les supports qu’on peut également percevoir comme des
substituts, voire des simulacres. Donc on est poussé à rejouer. La compulsion de
répétition a pu être plus ou moins confondue avec le désir de retrouver ce qui
fut perdu au cours de phases antérieures du développement tant au niveau de
l'individu que de celui de l'espèce. Ce désir est très souvent consubstantiel
avec une nostalgie ainsi que l'expression d'une profonde insatisfaction,
elle-même expression de l'ontose-spéciose. On peut
percevoir cela dans la thématique de l'Aufhebung de
G.W.F. Hegel ou dans l'art, avec, par exemple, l'importance accordée à la
symétrie rayonnée qui fut l'apanage de nos très lointains ancêtres les
échinodermes.
On doit distinguer rejouement de réactualisation qui implique un
rythme, parfois difficile à individualiser, qui permet qu'à des intervalles
donnés, un phénomène semblable s'impose, comme le retour des saisons.
Religion :
Union d’une épistémé (théologie) et d’une praxis (ensemble de
rites). Elle est liée à l’État et implique la réinstauration de quelque chose
qui a été perdu.
Remontée :
Phénomène involontaire et inconscient au cours duquel se manifestent des
données de la vie psychique que la personne tend constamment à refouler.
Répression :
Consiste en l’inhibition de la naturalité et en l’interdiction de la
continuité.
Répression parentale :
Répression de la naturalité de l’enfant, afin de l’adapter au devenir hors nature de l’espèce. Celui-ci - l'errance - fut déterminé par la volonté d'échapper au risque d'extinction qui, au cours du temps et par suite des rejouements, a opéré comme l'empreinte d'une menace. Pour échapper à celle-ci l'espèce se surprotège et recherche inlassablement la sécurité. Ce faisant elle s'enfonce de plus en plus dans l'artificialité.
Cette répression est donc commandée aux parents par l'Ètat, les mœurs etc. Elle est en grande partie inconsciente et parfois pour les personnes ayant encore une certaine naturalité, elle exige une autorépression.
La dimension inconsciente découle en grande partie du fait que les
parents sont totalement désadaptés devant le bébé ce qui les rend
"aveugles" à sa naturalité et doivent recourir à des "méthodes" pour
"gérer" leurs relations avec lui. C'est là que s'enracine l'idée qu'on
"ne naît pas mais qu'on devient" et qu'on doit apprendre à vivre.
On ne doit pas confondre répression et maltraitance.
Pour être plus précis et éviter la focalisation sur les parents, mieux vaut parler de répression de la naturalité, initialement effectuée par les parents sur les enfants, mais qui sévit, pour tout le monde, toute la vie durant.
Phénomène inconscient dû à la brisure de continuité. Le flux de vie ne peut
plus s’écouler normalement et "s’accumule".
Révolution :
On peut la définir comme résultant de l'union d'une épistémé,
pouvant inclure la science, et d'une pratique, l'insurrection, qui peut être un
art. Dans l'œuvre finale de A. Bordiga elle est posée
en tant que dépassement de la théorie et de la pratique. On peut écrire la
thèse ainsi: "une seule pratique humaine est immédiatement théorie: la
révolution." Une telle approche du comportement de l’espèce, dont le
fondement est le rapport de la pensée à l'action, n'est pas nouvelle. On peut
la retrouver chez divers mystiques et, particulièrement, chez certains
théologiens chrétiens ou musulmans.
Science :
Ensemble d’une épistémé (mathématique et logique)
et d’une praxis: l’expérimentation. La science est en fait la science
expérimentale. Ce qui est désigné tel, pour les époques qui précèdent son
émergence, est en fait une épistémé. Il convient de
distinguer l’expérience de l’expérimentation. La première est en rapport à un
vécu et à des données psycho-existencielles et entre
dans le domaine de l’immédiateté, de ce qui advient et dont on tire a
posteriori un enseignement. Ce n’est pas le cas pour la seconde qui est pour
ainsi dire médiatisée par l’hypothèse à vérifier. Toutefois, un individu peut
se comporter vis-à-vis de lui-même comme par rapport à un objet d’expérimentation
ce qui indique l’influence que peut avoir la science sur le mode d’être des
hommes et des femmes.
Sexualité :
Elle se présente comme étant un support fondamental de confusion et
d’errance. Je rappellerai simplement que c’est un phénomène qui s’imposa
environ trois milliards d’années après le surgissement du phénomène vie sur
terre. Elle relève de la symbiose puisque à la base c’est une union de deux
noyaux. À partir de là, une série de phénomènes interviennent dont l’intégrale
constitue la sexualité. Ne pas tenir compte de cette intégralité relève de la
dynamique de la réduction et de l’escamotage de la sexualité en tant que
fonction de continuité.
Spéciose :
Phénomène isomorphe à l’ontose mais concernant
l’espèce. Ce qu’elle produit en effectuant son devenir
hors-nature.
Manifestation où toute cause externe est inapparente (dimension de
l'imprévu). Le spontané est ce qui surgit du "procès de vie" de la
nature, du cosmos; de même chez l’homme, chez la femme, il est ce qui surgit du
procès d’engendrement de l’agir, tant dans sa dimension cognitive (en rapport à
la pensée), que dans sa dimension pratique (en rapport à la praxis, à
l’action). Il est ce sur quoi la réflexion pourra opérer. La spontanéité
est le mode de manifestation de l'instinct.
Ensemble de toutes les productions virtuelles qui tendent à se substituer à
la surnature.
Surnature :
Ensemble des entités, non perceptibles et de leurs relations, agissant et
déterminant le devenir au sein de la nature et du monde s’édifiant à partir
d’elle.
Intervention visant à soulager, guérir, effectuée donc en vue d’apporter un
bien.
La réalisation du tragling constitue un moment
important de l'haptoévolution où le bébé
humano-féminin devint un être à porter, car il est non seulement nidicole –
demeurant dans le groupe au sein duquel il est né - mais doit être constamment
porté par les adultes (ainsi que par les adolescents et les personnes âgées). Tragling vient en effet du verbe allemand tragen signifiant porter. Ce concept a justement été mis au
point par des allemands. Cette nécessité du portage met en évidence à quel
point la continuité est essentielle chez Homo sapiens. Le face à face lors du
portage est en continuité avec celui lors de l'accouplement. Elle implique en
outre que la dimension familiale est celle de la communauté, autre réalisation
au cours de l’haptoévolution. Ce concept de tragling nous fait percevoir l'importance des arbres pour
les hommes et les femmes, ainsi que celle de la verticalité. La non réalisation
du portage et donc la non manifestation du tragling détermine une foule de troubles. D'autre part,
l'acte de porter engendre une série de comportements, et "porter"
(ainsi que ses dérivés) a une importance considérable en tant que donnée
analogique pour signifier diverses attitudes humano-féminines. Ainsi porter a
un rapport avec le positionnement, car se positionner, c'est se porter sur le
continuum et, par là, révéler sa présence.
Transcendance :
"Transcender vise à sortir du blocage opéré par la
coupure, à franchir l’espace, le vide, le gouffre, induit par la réalisation de
la discontinuité. Cela vise aussi à exister à partir d’un au-delà, à partir
d’un point fixe devant déterminer tout le devenir se déployant dans cet au-delà
dénommé transcendance. Le même mot indique le mouvement pour y accéder".
La mise en place de «l’unité supérieure» opère comme une épiphanisation de la transcendance en tant que devenir
ultime de la verticalisation (cf. mouvement de la valeur).
Traumatisme :
Perturbation intense, affectant le "soma" comme la "psyché", qui
engendre une régression plus ou moins réversible au cours de la vie de la
personne.
Univers :
Portion de cosmos tendant à une unité, à former un tout.
Utopie:
Lieu où l'on pourrait, enfin, échapper à la menace et ne pas rejouer.
Valeur :
"C’est le phénomène de représentation du discontinu opérant dans la
communauté se désagrégeant, posant par là la nécessité d’une quantification
rendant apte la représentation du positionnement de ses membres en son
sein".
"La valeur est un opérateur de l’activité humano-féminine, à partir du moment où il y a scission d’avec la communauté. C’est un concept qui inclut mesure, quantification, jugement d’existence. Il se purifie au cours de son autonomisation, c’est-à-dire qu’il se détache des représentations mythiques, et se charge de déterminations nouvelles par suite de son opérationalité dans divers domaines – hors de celui strictement économique d’où il a surgi dans sa détermination qui le rendit opératoire – qui peuvent connaître des devenirs plus ou moins divergents".
Toute valeur est un équivalent général, que ce soit la valeur économique,
la justice, l’honneur, l’amour, la bonté, etc…
Violence :
"La violence apparaît, se manifeste, dés qu’il y a rupture d’un
procès. Elle est ce qui permet la rupture, que ce soit dans le milieu physique,
cosmique, humain".
Virtuel :
"Nous désignerons virtuel ce qui est projeté par l’homme, la femme, et
qui n’est pas saisissable, à l’instar de l’image virtuelle et, en même temps,
le résultat de tout un procès technique qui se traduit par une simulation. Cela
est totalement en concordance avec le processus de l’ontose qui est de rendre
concrètes des situations imaginées et projetées. L’individu dans la mesure où
il est ontosé vit dans le virtuel". Il devient
virtuel et par là insaisissable à autrui; la communication devient
impossible. Il ne peut souvent être perçu qu’à la suite d’un acte de
violence qui extraie le virtuel et l’actualise. Dans la virtualité sont
incluses les quatre anthropomorphoses.